- démérite
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• XIIIe-XIVe; de démériter, ou de dé- et mérite♦ Littér. Ce qui fait que l'on démérite, que l'on attire sur soi la désapprobation, le blâme. Où est son démérite dans cette affaire ? ⇒ faute, tort. « il n'y a nul démérite à être dernier » (Montherlant). ⊗ CONTR. Mérite.démériten. m.d1./d Litt. Ce qui fait perdre l'estime d'autrui.d2./d (Québec) Point de démérite: pénalité inscrite au dossier d'un conducteur ayant enfreint le code de la route.⇒DÉMÉRITE, subst. masc.Littér. Ce qui fait que l'on encourt la réprobation ou la mésestime d'autrui. Anton. mérite :• ... pour nous, il n'y a nul démérite à être dernier, surtout lorsqu'on a dix-sept ans et qu'on court avec des hommes de vingt.MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, p. 311.— THÉOL. Attitude de l'homme qui, du fait de l'existence du libre arbitre, est de nature à lui faire encourir un châtiment divin. La notion de rédemption suppose celles de démérite à effacer, de salut à gagner, de sacrifice expiatoire, etc. (Philos., Relig., 1957, p. 3602).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [Fin XIVe s. « ce qui fait encourir la désapprobation » (Songe du Vergier ds DOCHEZ)]; XVe s. [date du ms.] (FROISSART, Chron., BN 2646, f° 16 v° ds GDF. Compl.). Dér. de mérite; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :53. Bbg. BAMBECK (M.). Galloromanische Lexicalia aus volksprachlichen mittelalterlichen Urkunden. In : [Mél. Gamillscheg (E.)]. München, 1968, p. 61. — GOHIN 1903, p. 312.
démérite [demeʀit] n. m.ÉTYM. XIIIe-XIVe; de démériter, ou de 1. dé-, et mérite.❖♦ Littér. Ce qui fait que l'on démérite, que l'on attire sur soi la désapprobation, le blâme… || Où est son démérite dans cette affaire ? ⇒ Faute, tort. || Faire à qqn un démérite (de qqch.). || Il a le démérite d'avoir agi ainsi. ⇒ Désavantage.1 Enfin, M. Guy Patin ne se donne pas pour dévot, et un air de dévotion, qui n'était pas un démérite à ses yeux, devait être bien sincère et même bien aimable.Fontenelle, Dodart, Éloge des Académies.2 Le critique, depuis Sainte-Beuve, constate dans l'écrivain, à la naissance même de l'œuvre, un phénomène tel qu'il entraîne inévitablement le mérite ou le démérite.J. Paulhan, les Fleurs de Tarbes, p. 52.♦ Spécialt, théol. || Le mérite et le démérite : le pouvoir que détient l'homme de mériter des sanctions (châtiment ou récompense) pour les actes libres qu'il accomplit.♦ Par ext. (Choses). Défaut.3 (…) Marceline et Turandot discutent des mérites ou démérites des machines à laver.R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 41.❖CONTR. Avantage, mérite, qualité.
Encyclopédie Universelle. 2012.